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Pénurie en médicaments : «L'enfer est pavé de bonnes intentions» ! Abderrahim Derraji - 24 mars 2024 21:54
Pénurie en médicaments : «L'enfer est pavé de bonnes intentions» !

Les pharmaciens d'officine, accablés par une myriade de problèmes, ne se doutaient guère que la suppression de la TVA sur les médicaments encore soumis à cette taxe aurait un tel impact sur leur quotidien. Bien qu'ils approuvent la suppression de cette taxe, les pharmaciens regrettent le manque de concertation avec les autorités de tutelle, ce qui a exacerbé des perturbations d'approvisionnement à la fois inévitables et sans précédent. Ce qui est particulièrement préoccupant, c'est que dans la plupart des cas, il s'agit de perturbations artificielles puisque les médicaments sont disponibles chez les industriels ou chez certains répartiteurs.

Les pharmaciens doivent désormais solliciter leurs grossistes répartiteurs, voire directement les laboratoires pour répondre aux besoins de leurs patients. Un produit peut être disponible chez un grossiste le matin et être en rupture l'après-midi, ou vice versa. Il peut même être momentanément disponible chez un grossiste pour disparaître dès le lendemain, voire être disponible chez un autre. Les pharmaciens passent leurs journées pendus à leur téléphone pour essayer d’avoir une boîte ou deux pour «dépanner» un patient.

Il est légitime de se demander s'il aurait été possible d'éviter ces perturbations portant préjudice aux patients. La réponse n'est pas évidente, d'autant plus que les industriels et les répartiteurs travaillent sans relâche pour minimiser les perturbations pendant cette phase transitoire.

Les pharmaciens vont devoir patienter quelques mois avant que les médicaments disponibles dans les établissements pharmaceutiques le soient également dans toutes les officines. Ensuite se posera le problème des médicaments à faible rotation dont un grand nombre risque de garder l’ancien prix. Les patients risquent de refuser ces médicaments, contribuant ainsi à l'accumulation de médicaments périmés que les pharmaciens ne pourront retourner à leurs fournisseurs qu'à certaines conditions.

En fin de compte, la mise en œuvre d'une décision courageuse, louable et bénéfique pour les patients et les caisses d'assurance maladie a engendré d'énormes tracas pour les pharmaciens et des problèmes d'observance chez de nombreux patients. Cette phase transitoire nous rappelle inévitablement le passage PPM-PPV en juin 2014. Éviter de telles situations à l'avenir nécessitera une meilleure communication avec les patients et une plus grande concertation avec l'ensemble des parties prenantes.

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Paxlovid

Paxlovid : attention aux interactions avec les immunosuppresseurs ! Abderrahim Derraji - 24 mars 2024 21:49
Paxlovid : attention aux interactions avec les immunosuppresseurs !

Dans une lettre adressée aux spécialistes en pharmacologie clinique, urgentistes, pharmaciens d'officine et hospitaliers, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM – France) leur indique qu’ils doivent rester vigilants face aux interactions médicamenteuses potentiellement dangereuses impliquant Paxlovid, un médicament utilisé dans le traitement de la Covid-19. En effet, des cas graves, parfois fatals, ont été signalés suite à l'association de Paxlovid avec des immunosuppresseurs, en particulier le tacrolimus.

Cette alerte émane du Comité de pharmacovigilance (Prac) de l'Agence européenne du médicament (EMA), qui a jugé nécessaire de rappeler aux professionnels de santé les risques liés à ces interactions et de leur fournir des recommandations spécifiques pour les éviter.

Paxlovid est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints de Covid-19 présentant un risque accru de complications sans avoir besoin d'une supplémentation en oxygène. Depuis sa mise sur le marché en mai 2022, le résumé caractéristique du produit (RCP) a fait l’objet de plusieurs mises à jour pour mettre en garde contre les interactions médicamenteuses possibles.

Il est donc primordial que les prescripteurs vérifient attentivement la compatibilité de leurs prescriptions en consultant systématiquement le RCP de Paxlovid et les recommandations de la Société française de pharmacologie thérapeutique.

Cette mise en garde souligne l'importance cruciale pour les professionnels de santé de prendre en compte les interactions médicamenteuses potentielles lors de la prescription de Paxlovid, en particulier chez les patients traités par les immunosuppresseurs comme le tacrolimus. En faisant de la sorte, ils éviteraient des complications graves, voire fatales chez les patients.

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BIONTECH

BioNTech prévoit de mettre au point un premier anticancéreux à ARN messager en 2026 Abderrahim Derraji - 24 mars 2024 21:46
BioNTech prévoit de mettre au point un premier anticancéreux à ARN messager en 2026

Le laboratoire BioNTech, connu pour son rôle majeur dans le développement de vaccins contre la Covid-19, franchit une nouvelle étape en se lançant dans la lutte contre le cancer. En effet, l'entreprise allemande a annoncé, le mercredi 20 mars, son intention de commercialiser un premier traitement contre le cancer d'ici 2026. Ce traitement sera mis au point grâce à la technologie révolutionnaire de l'ARN messager (ARNm). Cette annonce marque un tournant dans le domaine de l'oncologie et suscite de grands espoirs chez les patients atteints de différentes formes de cancer.

BioNTech concentre ses efforts sur le mélanome et plusieurs types de cancer (cancer de la prostate, cancers de la tête et du cou, cancer de l'ovaire, cancer du poumon et cancer colorectal). Ces projets comprennent des immunothérapies et des vaccins, actuellement en phase d'essais cliniques, avec l'objectif ambitieux d'obtenir des autorisations pour dix de ces traitements d'ici à 2030.

Après le succès retentissant de son vaccin contre la Covid-19, développé en partenariat avec Pfizer, BioNTech a réinvesti ses bénéfices dans la recherche contre le cancer.

La technologie de l'ARN messager ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement du cancer, avec des avantages potentiels majeurs en termes d'efficacité et de précision. Cependant, elle représente également des défis complexes, notamment en raison de la diversité des cancers et de la nécessité de combiner différents mécanismes d'action pour les traiter efficacement.

Ugur Sahin, cofondateur de BioNTech, souligne l'importance de cette approche personnalisée, visant à développer des traitements sur mesure pour chaque patient. Cette vision révolutionnaire reflète l'engagement continu de BioNTech à repousser les limites de la médecine et à offrir de nouvelles solutions aux patients atteints de cancer.

L'annonce de BioNTech marque une avancée significative dans la lutte contre le cancer, offrant de nouveaux espoirs aux patients. Toutefois, la réalisation de cette vision nécessitera un effort continu et concerté de la part de la communauté scientifique, des régulateurs et des acteurs de l'industrie pharmaceutique pour surmonter les obstacles et transformer ces promesses en réalité tangible pour les patients.

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Lenmeldy

Un traitement de la leucodystrophie métachromatique à 4,25 millions de dollars la dose Abderrahim Derraji - 24 mars 2024 21:42
Un traitement de la leucodystrophie métachromatique à 4,25 millions de dollars la dose

Lenmeldy, un médicament développé en Italie, est désormais le médicament le plus cher du monde. Commercialisé sous le nom de Libmeldy en Europe, ce traitement cible une maladie très rare, la leucodystrophie métachromatique à début précoce (MLD). Cette maladie rare et souvent mortelle affecte entre 1 cas sur 40.000 et 1 cas sur 100.000 naissances vivantes en Europe et en Amérique du Nord.

Le Lenmeldy vise à traiter cette maladie en ciblant une mutation génétique spécifique responsable de la production de l'enzyme arylsulfatase A (ARSA). Chez les patients atteints de MLD, cette mutation entraîne l'accumulation de graisses dans le cerveau et d'autres parties du corps, provoquant des lésions neurologiques progressives et une régression du développement. Les symptômes peuvent varier d’un malade à l’autre. Dans les cas les plus graves, les enfants perdent souvent la capacité de marcher, de parler et d'interagir avec leur entourage, conduisant généralement au décès dans les cinq à six ans suivant le début de la maladie.

Le Lenmeldy offre un nouvel espoir pour les patients atteints de MLD. Les essais cliniques ont montré que ce traitement peut prolonger la survie et préserver les fonctions motrices et cognitives chez la plupart des patients, offrant ainsi une lueur d'espoir dans une maladie auparavant considérée comme irrémédiablement progressive.

Cependant, ce progrès ne peut pas profiter à tous les malades eu égard à son prix exorbitant. Le coût d'une seule injection de Lenmeldy aux États-Unis est de 4,25 millions de dollars, soit environ 3,93 millions d'euros. En Europe, où le médicament est commercialisé sous le nom de Libmeldy, le prix est légèrement inférieur à 2,5 millions d'euros par injection.  

Lenmeldy n'est pas le seul médicament de ce type. Il rejoint l'Hemgenix, un traitement de l'hémophilie B du laboratoire CSL Behring, qui détenait auparavant le titre du médicament le plus cher du monde, avec un coût de 3,5 millions de dollars par injection. Les deux sont des thérapies géniques, une approche médicale innovante qui implique l'introduction de matériel génétique dans les cellules pour traiter une maladie. Cette technologie prometteuse offre de nouvelles perspectives pour le traitement de maladies jusqu'alors considérées comme incurables, mais elle présente également des défis considérables en termes de développement et de production.

Malgré le prix exorbitant du Lenmeldy, les autorités de santé de 11 pays européens ont accepté de rembourser de manière permanente ce traitement par thérapie génique. En France, cependant, l'accès au Lenmeldy est disponible uniquement via un régime dérogatoire appelé accès précoce, ce qui signifie que son accès n'est pas garanti à long terme.

Ce traitement représente un espoir pour les patients atteints de MLD, offrant la possibilité de ralentir la progression de cette maladie dévastatrice. Cependant, son prix exorbitant soulève des questions éthiques et pratiques sur l'accessibilité des traitements de thérapie génique et sur la manière dont les systèmes de santé peuvent répondre à ces nouveaux défis.

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Hôpital universitaire international Mohammed VI de Bouskoura

L’Hôpital universitaire international Mohammed VI de Bouskoura organise une campagne de dépistage des troubles auditifs et de l’oreille Abderrahim Derraji - 24 mars 2024 21:39
L’Hôpital universitaire international Mohammed VI de Bouskoura organise une campagne de dépistage des troubles auditifs et de l’oreille

L'Hôpital universitaire international Mohammed VI (HUIM6) de Bouskoura, en partenariat avec le Centre Mohammed VI de l'audition et la province de Nouaceur, lance une campagne de dépistage des troubles auditifs et de l'oreille spécialement conçue pour les enfants en âge préscolaire de la région.

Cette initiative vise à détecter les éventuels problèmes auditifs chez les enfants de moins de 5 ans, offrant ainsi un suivi personnalisé et une prise en charge adaptée à ceux qui en ont besoin.

Programmée pour le vendredi 22 mars 2024, à partir de 9 heures, cette campagne se déroulera à l'Hôpital universitaire international Mohammed VI de Bouskoura, avec la participation active des équipes médicales de l'HUIM6 et du Centre Mohammed VI de l'audition, tous deux relevant de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé.

Cette première campagne sera suivie par d'autres dans différentes régions, soulignant ainsi l'importance continue de la sensibilisation et de la prévention dans ce domaine crucial de la santé infantile.

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Autres articles

Publication de la loi 98-18 : Un brin d'espoir et beaucoup d'inquiétudes !

Contrairement aux Conseils de l'Ordre des pharmaciens biologistes et aux Conseils de l'Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs, les Conseils régionaux des pharmaciens d'officine n'ont pas organisé leurs élections depuis 2019. Cela explique les difficultés rencontrées par le Conseil national, qui ne tient même plus ses réunions statutaires depuis au moins trois ans.   La publication de la Loi 98-18 le 29 février 2024 suscite beaucoup d'espoir chez les pharmaciens, bien qu'ils doivent encore attendre de longs mois, voire une année ou deux, avant que la profession ne dispose de Conseils opérationnels capables de relever les nombreux défis qui l'attendent.   Le Dahir de 1976 tire donc sa révérence, après avoir rendu de loyaux services tant qu'il y avait à la tête des instances des pharmaciens dévoués à la profession. Malheureusement, les insuffisances de ce texte ont été exploitées à mauvais escient. Un exemple frappant est le vote par correspondance qui était prévu par le législateur pour permettre aux pharmaciens des régions éloignées d'exprimer leur vote. Malheureusement, cette disposition avait longtemps été détournée par des pharmaciens adeptes de la collecte massive de bulletins vierges, conduisant à un troc qui ne laissait aucune chance aux pharmaciens éthiques.   Les Conseils régionaux ont été confrontés à de multiples blocages, le dernier en date a nécessité l'intervention du ministre de la Santé. Ce dernier a procédé au mois de juin 2014 à la dissolution des deux Conseils régionaux pour permettre la tenue d'élections ordinales.   Après ces élections, la majorité des pharmaciens croyait être tirée d'affaire et que la profession ne serait plus sujette à des blocages, d'autant plus que les candidats avaient promis monts et merveilles aux électeurs. Malheureusement, les pharmaciens ont rapidement déchanté : les divisions internes et d’autres considérations ont, une fois de plus, ralenti le fonctionnement des Conseils, et aucune des élections de mi-mandat ou de fin de mandat n'a eu lieu.   Pour conclure, il est important de bannir le pessimisme et de croire en un avenir meilleur pour la pharmacie marocaine. Cependant, l'optimisme béat est à éviter et la vigilance doit rester de mise. Des individus nuisibles pourraient facilement prendre ou reprendre le contrôle de la profession, compromettant ainsi toutes les chances de la voir renouer avec un fonctionnement normal. Le seul moyen dont nous disposons pour remettre la profession sur les rails est de nous impliquer activement, notamment en participant massivement aux élections pour barrer la route aux opportunistes qui ne cherchent qu’à tirer profit des postes qu'ils occupent ou à satisfaire un ego démesuré au détriment de leur responsabilité envers la profession.

Abderrahim Derraji - 16 mars 2024 08:45
Wegovy approuvé aux États-Unis pour prévenir les accidents cardiovasculaires

Selon une annonce des autorités sanitaires américaines datée du vendredi 8 mars, le médicament Wegovy, déjà approuvé pour la prise en charge de l'obésité, a désormais obtenu l'approbation pour réduire le risque de crises cardiaques ou d'AVC chez les personnes obèses ou en surpoids souffrant de maladies cardiovasculaires. Cette décision importante pourrait permettre son remboursement par les assurances qui ne remboursent pas les médicaments destinés uniquement à la perte de poids aux États-Unis. John Sharretts, un responsable de la FDA (Food and Drug Administration), a souligné que Wegovy est désormais le premier médicament traitant l’obésité et approuvé pour aider à prévenir les accidents cardiovasculaires potentiellement mortels chez les patients en surpoids. Ce traitement à base de semaglutide a été initialement approuvé en 2021 pour le traitement de l'obésité chez les personnes en surpoids ou obèses présentant des problèmes de santé associés, tels que le diabète de type 2 ou une hypercholestérolémie. Le semaglutide fait partie d'une nouvelle génération de traitements imitant une hormone gastro-intestinale (GLP-1) qui sont rapidement devenus populaires à travers le monde. Cependant, leur coût élevé pose un problème d'accessibilité, d’autant plus que les assurances ne les remboursent pas aux États-Unis. La décision de la FDA s'appuie sur les résultats d'un vaste essai clinique portant sur 17.600 participants, dont certains ont reçu le traitement de Novo Nordisk et d'autres un placebo. La FDA a souligné que Wegovy a significativement réduit le nombre d'accidents cardiovasculaires graves, tels que les infarctus ou les AVC, observés chez 6,5% des participants traités avec Wegovy contre 8% chez ceux ayant reçu un placebo. Selon la FDA, environ 70% des adultes américains sont en surpoids ou obèses.

Abderrahim Derraji - 16 mars 2024 08:43
Une Belge plonge dans le coma suite à la prise d’un médicament contrefait d’Ozempic

D'après le quotidien belge néerlandophone «Het Laatste Nieuws», une femme belge de 45 ans a sombré dans un coma diabétique après avoir utilisé une contrefaçon du médicament Ozempic, traitement utilisé dans la prise en charge du diabète et de l'obésité.   Ce médicament connaît actuellement une très forte demande en raison de sa large utilisation pour perdre du poids chez des sujets qui ne sont pas forcément diabétiques. Il n’en fallait pas moins pour que des criminels saisissent cette opportunité pour falsifier ce médicament et l’écouler sur le marché illégal.   De janvier 2023 à mars 2024, l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (FAGG) a saisi 28 colis postaux contenant 51 paquets d'Ozempic et d'autres alternatives moins connues telles que Wegovy et Rybelsus, identifiées comme produits commandés illégalement et interceptés par les douanes. Parmi ces 51 paquets, 17 contenaient des faux médicaments.   Selon Novo Nordisk, le fabricant d'Ozempic, une Belge ayant pris ce type de faux médicaments est tombée dans un coma diabétique. En effet, le produit qu'elle avait en sa possession contenait cinq fois plus d'insuline que la dose recommandée. Cependant, aucune information supplémentaire n'a été fournie sur la patiente.   Il est vivement recommandé de n'acheter ce médicament que sur ordonnance et en pharmacie.

Abderrahim Derraji - 16 mars 2024 08:41
Des œufs de poule pour améliorer la prise en charge du cancer de l’enfant

Pour améliorer la prise en charge du cancer de l’enfant, des chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) ont cultivé des tumeurs dans des œufs afin d'étudier comment certains médicaments déjà homologués peuvent contribuer au traitement des cancers pédiatriques.   Selon Chinten James Lim, professeur adjoint au département de Pédiatrie de l'UBC et chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, l'œuf de poule présente l'avantage de ne pas avoir le système immunitaire nécessaire pour rejeter les tumeurs implantées. De plus, sa haute vascularisation favorise une croissance rapide des tumeurs. En fournissant à la tumeur les mêmes éléments présents chez le patient, tels que les nutriments nécessaires à son développement, l'œuf crée un environnement propice à l'étude et à la recherche de solutions thérapeutiques.

Abderrahim Derraji - 16 mars 2024 08:37
Vaccin contre le zona : nouvelles recommandations de la HAS

La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis de nouvelles recommandations concernant le vaccin contre le zona. Le vaccin Shingrix® a reçu une autorisation de mise sur le marché en 2018 pour les adultes de 50 ans et plus, et en 2020 pour les adultes de 18 ans et plus à risque accru de zona. La HAS préconise la vaccination avec Shingrix® pour les personnes immunodéprimées de 18 ans et plus, ainsi que pour tous les adultes de 65 ans et plus. En ce qui concerne son efficacité, elle est supérieure à celle de Zostavax : En effet, en vie réelle, Shingrix® prévient l’apparition du zona chez 79,3 % des personnes vaccinées, contre 45,9 % pour Zostavax®. Shingrix® réduit également davantage les douleurs post-zostériennes (87 % versus 66 %). Ce nouveau vaccin est efficace même chez les patients immunodéprimés. Shingrix® nécessite deux doses et sa tolérance est comparable à celle de Zostavax®.

Abderrahim Derraji - 15 mars 2024 13:37
Des résultats positifs d'un essai intermédiaire pour un médicament d'Ionis Pharma

Dans une déclaration datant de mercredi dernier, Ionis Pharma a annoncé que son médicament expérimental, destiné à la prise en charge de la stéatohépatite non alcoolique (NASH), a atteint son objectif principal : réduire l’inflammation de l’organe critique lors d’un essai à mi-parcours. Ces résultats surviennent à un moment où les entreprises pharmaceutiques se livrent une course contre la montre pour mettre au point le premier traitement approuvé pour cette maladie et profiter du marché mondial, qui devrait dépasser 16 milliards de dollars d’ici 2030, selon le cabinet d’études de marché Vision Research Reports.   La semaine précédente, Akero Therapeutics a également annoncé que son médicament expérimental réduisait de manière significative les cicatrices après près de deux ans dans le cadre d’une étude à mi-parcours. Par ailleurs, la Food and Drug Administration américaine devrait bientôt se prononcer sur le traitement développé par Madrigal Pharmaceuticals.   L’essai clinique a porté sur 160 patients atteints de stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (NASH), présentant des cicatrices ou une fibrose au stade de gravité deux ou trois, comme l’a indiqué Ionis. Les résultats spécifiques incluent : - 32 % des patients ayant reçu une dose plus élevée du médicament, appelé ION224, ont constaté une amélioration d’au moins un stade dans la cicatrisation du foie, mesurée par une biopsie ou un examen des tissus, par rapport à 12,5 % des patients sous placebo. - 44 % des patients traités avec une dose plus élevée ont obtenu une réduction relative de plus de 50 % de la rétention anormale de graisse, mesurée par un biomarqueur d’imagerie quantitative, contre seulement 3 % pour le groupe placebo. L’essai a examiné ce traitement conçu pour réduire la production d’une protéine membranaire intégrale pendant 51 semaines chez des patients touchés par la stéatohépatite non alcoolique (NASH), une maladie qui touche environ 5 % de la population américaine.

REUTERS - 13 mars 2024 21:28
Appel à la protection du personnel médical dans les conflits armés

La World Health Professions Alliance (WHPA) lance un appel urgent afin de protéger  le personnel médical dans les zones de conflit. Elle invite tous les professionnels de la santé du monde entier à soutenir une lettre ouverte demandant à toutes les parties impliquées dans les conflits armés de respecter le droit international en protégeant les établissements de santé et le personnel médical. Le nombre de conflits armés dans le monde est en constante augmentation, dépassant aujourd'hui les 180, soit plus du double par rapport à 2010. Dans ces zones de conflit, les soignants fournissent des soins d'urgence, mettant leur vie en danger pour sauver celle des vies. Malheureusement, de nombreux professionnels de la santé ont été blessés ou tués dans ces circonstances. La WHPA condamne fermement la violence continue visant les établissements et le personnel médical. Bien que le droit humanitaire international exige la protection active du personnel médical, un traitement humain des blessés et des malades, et interdise l'utilisation abusive des installations et des véhicules sanitaires à des fins militaires, il est constaté que les hôpitaux, les ambulances et le personnel médical sont souvent délibérément ciblés. La WHPA en appelle à toutes les parties impliquées dans les conflits pour qu'elles respectent sans réserve le droit humanitaire. Le Dr Catherine Duggan, présidente de la WHPA, souligne l'engagement et le dévouement des milliers de professionnels de la santé travaillant dans les zones de conflit, qui continuent à sauver des vies et à assurer la continuité des soins malgré les risques encourus. Elle déplore également la perte de nombreux collègues tués dans l'exercice de leurs fonctions, ce qui réduit les effectifs disponibles. La WHPA invite l'ensemble de la profession à se mobiliser et à soutenir cet appel crucial en signant la lettre ouverte.

Abderrahim Derraji - 12 mars 2024 16:07
Comment lutter contre l’obésité quand l'apologie des rondeurs est toujours de mise ?

Selon une étude récente publiée par «The Lancet», plus de 1 milliard de personnes dans le monde étaient obèses en 2022. Cette situation alarmante est particulièrement préoccupante dans les pays insulaires du Pacifique et des Caraïbes, ainsi que dans le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA), où les taux d'obésité et d'insuffisance pondérale combinés sont les plus élevés.   L'évolution des rythmes de vie, l'alimentation moderne et la sédentarité croissante sont les principaux facteurs contribuant à l'obésité. Des troubles du comportement alimentaire, le stress, la dépression et le manque de sommeil peuvent également y jouer un rôle.   L'obésité est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, l'hypertension artérielle, le diabète de type 2, certains cancers et les accidents vasculaires cérébraux.   Pour lutter contre ce fléau, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte les gouvernements des États membres, les communautés et le secteur privé à collaborer pour mettre en place des politiques et des initiatives multisectorielles pour combattre l'obésité.   L'Assemblée mondiale de la santé a adopté en 2022 un plan d'accélération pour combattre l'obésité. Ce plan vise à promouvoir des pratiques saines dès la naissance, à réglementer le marketing des aliments malsains aux enfants, à adopter des politiques alimentaires saines dans les écoles et à sensibiliser le public à l'importance d'une alimentation saine et de l'activité physique.   Au Maroc, 55,1% de la population est en surpoids et 21,7% est obèse. Si aucune mesure n'est prise, l'obésité affectera près de 50% de la population marocaine d'ici 2035. Le pays doit s'inspirer du plan de l'OMS et mettre en place une stratégie nationale pour lutter contre ce fléau.   La lutte contre l'obésité est un enjeu de santé publique majeur qui nécessite une mobilisation collective et des actions concertées à tous les niveaux et cela passe essentiellement par l’adoption d’un mode de vie sain.     Il ne faut, cependant pas, oublier le mésusage inacceptable que connaissent certains médicaments comme la cyprohéptadine largement utilisée au Maroc pour ses propriétés orexigènes.   En conclusion, la lutte contre l'obésité constitue un défi complexe nécessitant une approche multidimensionnelle. En nous attaquant aux causes profondes du problème, en mobilisant les acteurs clés et en promouvant des modes de vie sains, nous pouvons inverser la tendance et améliorer la santé et le bien-être de nos populations.   Sources : OMS – Lutte contre l'obésité : https://www.who.int/ Ministère de la Santé – Maroc : https://www.sante.gov.ma/Pages/Accueil.aspx Fédération mondiale de l'Obésité : https://www.worldobesity.org/  

Abderrahim Derraji - 03 mars 2024 22:34
La sur-prescription de benzodiazépines et d’hypnotiques inquiète les médecins

Suite à un reportage sur les ravages de la sur-prescription de somnifères et d’anxiolytiques, plusieurs médecins et professionnels de la santé plaident pour une réglementation plus stricte des ordonnances de benzodiazépines au Canada.   Le gériatre David Lussier et d'autres médecins soulignent que cette crise est aussi grave que celle des opioïdes, surtout chez les personnes âgées. Les effets secondaires et la dépendance associés à ces médicaments sont bien documentés, et les statistiques indiquent une consommation chronique généralisée au Québec.   Le Dr Lussier et d'autres professionnels préconisent la mise en place d’obligations comparables à celles en vigueur pour les opioïdes. Ils recommandent également d'améliorer l'accès aux traitements non pharmacologiques, comme la psychothérapie cognitivo-comportementale, qui s'est avérée efficace dans la prise en charge de l'insomnie et l'anxiété.   Cependant, ces thérapies ne sont souvent pas couvertes par l'assurance maladie publique, ce qui limite leur accessibilité. Certains médecins reconnaissent que la pression des patients pour obtenir des médicaments contribue à la sur-prescription, mais insistent sur la responsabilité des médecins dans la crise actuelle.   Des initiatives comme le projet «Mieux dormir» en Nouvelle-Écosse visent à informer les patients sur les risques des benzodiazépines et à promouvoir des alternatives non pharmacologiques. Cette approche a conduit à une réduction significative de la prise de somnifères chez les participants informés des risques.   En 2022, le Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse a également introduit des normes de pratique plus strictes pour encadrer la prescription de benzodiazépines, limitant la durée des ordonnances. Ces mesures visent à changer les comportements tant des professionnels de la santé que des patients pour faire face à la crise des benzodiazépines au Canada.  

Abderrahim Derraji - 03 mars 2024 22:30
L’omalizumab pourrait réduire certaines allergies alimentaires

Une récente étude américaine suggère que le Xolair, un médicament habituellement utilisé contre l'asthme depuis une vingtaine d'années, pourrait également être efficace dans le traitement de certaines allergies, notamment aux arachides.   Approuvé par la FDA en 2003 pour l'asthme, le Xolair, ou omalizumab, est un anticorps monoclonal mis sur le marché par les laboratoires Roche et Novartis.   L'étude, publiée dans «The New England Journal of Medicine», a inclus 177 enfants et trois adultes souffrant d'allergies alimentaires sévères, dont l'allergie aux arachides, au lait et aux œufs. Après traitement, 67% des participants recevant l'omalizumab pouvaient consommer l'équivalent de quatre cacahuètes sans réactions allergiques graves, comparativement à seulement 7% des patients sous placebo. De plus, environ 44% des personnes traitées pouvaient consommer environ 25 cacahuètes. Ces résultats ont été similaires pour d'autres aliments testés.   Cependant, le Xolair ne guérit pas les allergies, mais les atténue fortement. Les patients doivent toujours éviter les aliments auxquels ils sont allergiques.   L'omalizumab agit en bloquant l'action des anticorps spécifiques responsables des réactions allergiques et peut réduire significativement leur occurrence en cas d'exposition accidentelle. Cette découverte pourrait avoir un impact important sur la gestion des allergies alimentaires sévères et ouvrir de nouvelles perspectives de traitement pour les patients allergiques.

Abderrahim Derraji - 03 mars 2024 22:26