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GRÈVE

Un an après la grève : aucun «essai» transformé ! Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:08
Un an après la grève : aucun «essai» transformé !

Dans une lettre adressée aux pharmaciens, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, fait le bilan un an après la grève générale suivie par la quasi-totalité des pharmaciens le 13 avril 2023. Ce pharmacien de Casablanca a souligné dans son courrier que ce mouvement de protestation faisait suite à l'annonce du Conseil de la concurrence, qui a pointé du doigt les marges jugées excessives des pharmaciens. À la suite de cette grève, une commission entre les représentations syndicales et le ministère de la Santé a tenu plusieurs réunions afin d’apporter des solutions aux problématiques soulevées par la profession.

 

Bien que l'administration se soit montrée réceptive aux différentes revendications de la profession, les travaux de la commission mixte ne se sont pas encore traduite en mesures concrètes en phase avec les attentes des pharmaciens.

 

Parallèlement, la Loi 98-18 relative à l'Ordre national des pharmaciens a été publiée au Bulletin officiel le 29 février dernier. Cette loi très attendue par les pharmaciens permettra dans un premier temps l'organisation des élections ordinales. Mais pour que les dispositions de cette loi deviennent effectives, les pharmaciens doivent, une fois de plus, faire preuve de patience. Dans les deux cas, ils n’ont d’autre choix que d’attendre, alors que le temps leur est précieux. L'administration, occupée par d'autres urgences, semble sous-estimer les risques encourus par la profession à court, moyen et long terme.

 

Aujourd'hui, plus d'un tiers des pharmacies sont en difficulté et nécessitent des mesures urgentes pour les sauver. Quant aux autres officines, leur avenir est étroitement lié à un changement de paradigme, avec la mise en place d'un projet ambitieux pour faire évoluer la pratique officinale et la rémunération du pharmacien. La profession ne pourra pas non plus retrouver sa sérénité sans mettre en place des garde-fous garantissant l’ordre et la discipline, qui ne peuvent être imposés que par un Conseil de l’Ordre crédible, légitime et responsable.

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TRAMADOL

L’ANSM recommande moins de comprimés de tramadol par boîte Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:04
L’ANSM recommande moins de comprimés de tramadol par boîte

Depuis plusieurs années, le réseau des Centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) a remarqué une hausse inquiétante des cas d'abus et de dépendance associés au tramadol, surtout dans des situations de mésusage. Afin de contrer cette tendance et de réduire les risques pour les patients, des mesures ont été prises, notamment en limitant la durée de prescription à 12 semaines en 2020.

 

Une nouvelle directive a également été émise en janvier 2023 à l'attention des laboratoires produisant des médicaments à base de tramadol. Cette directive leur demande de proposer des conditionnements de 10 ou 15 comprimés ou gélules, adaptés aux traitements de courte durée. Les conditionnements habituels demeurent disponibles pour les cas nécessitant une utilisation à plus long terme.

 

Le tramadol, largement prescrit en France pour soulager diverses douleurs modérées à sévères, représente l'un des antalgiques opioïdes les plus couramment utilisés. Cependant, comme tout opioïde, il comporte des risques potentiels d'abus, de mauvais usage, de dépendance et de surdosage. Ces risques sont accrus en cas d'usage inapproprié, notamment à des doses excessives ou sur une durée prolongée, ou en dehors des indications médicales, telles que l'utilisation comme sédatif ou pour atténuer l'anxiété.

 

La dépendance au tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage en cas d'arrêt brutal du traitement, tels que la nervosité, l'agitation, l'anxiété, l'insomnie, les tremblements, la sudation et la diarrhée. Cela peut inciter un patient à prolonger la prise de tramadol même lorsque la douleur est absente ou légère.

 

Les données recueillies par les enquêtes d'addictovigilance sur le tramadol en France indiquent une persistance des signalements d'abus et de dépendance, surtout dans des contextes de mésusage ou d'utilisation détournée.

 

La réduction du nombre de comprimés dans les boîtes vise à limiter l'utilisation prolongée du médicament, réduisant ainsi les risques d'abus et de dépendance. Cette mesure présente également l'avantage de diminuer les possibilités de stockage familial et, par conséquent, les risques pour les proches.

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Olezarsen

Un médicament expérimental pourrait prévenir les événements cardiovasculaires en cas d’hypertriglycéridémie Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:01
Un médicament expérimental pourrait prévenir les événements cardiovasculaires en cas d’hypertriglycéridémie

Une étude menée par des cardiologues et des pharmacologues du Brigham and Women's Hospital (BWH) à Boston a révélé qu'un médicament expérimental pourrait considérablement réduire les niveaux de triglycérides dans le sang. Les résultats de ces travaux, présentés lors de la Réunion scientifique 2024 de l'American College of Cardiology (ACC) et publiés dans le «New England Journal of Medicine» (NEJM), ouvrent une nouvelle voie thérapeutique pour les patients à risque cardiovasculaire élevé.

 

Actuellement, les médicaments disponibles, tels que les statines, l'ézétimibe, les fibrates et les acides gras oméga-3, permettent de réduire les taux de triglycérides de 10 à 40%. Cependant, ces thérapies ne suffisent pas toujours à prévenir les événements cardiovasculaires chez tous les patients.

 

L'essai clinique mené au Brigham and Women's Hospital a porté sur 154 patients sous hypolipidémiants présentant une hyper-triglycéridémie modérée à sévère. Les participants ont été répartis en trois groupes : un groupe a reçu 50 mg de Olezarsen, un autre en a reçu 80 mg, tandis que le troisième groupe a été traité par un placebo. Olezarsen est un oligonucléotide anti-sens qui inhibe l'expression d'un gène appelé APOC3, associé à des niveaux élevés de triglycérides, en ciblant son ARNm. Le médicament a été administré par voie sous-cutanée, toutes les 4 semaines, pendant une période d'un an.

 

Les résultats de l'étude ont montré que l'administration d'Olezarsen a entraîné une réduction significative des taux de triglycérides : 49% chez le premier groupe et 53% chez le deuxième groupe (par rapport au placebo). De plus, le traitement a également réduit les niveaux d'apolipoprotéine B et de cholestérol (non HDL) de 18 à 18,5% et de 23 à 25% respectivement, des éléments importants dans la formation de la plaque d'athérome.

 

Bien que des études supplémentaires et à plus long terme soient nécessaires pour évaluer pleinement l'efficacité et l'innocuité de l'Olezarsen dans la prévention des crises cardiaques et des AVC, cette recherche ouvre une nouvelle perspective thérapeutique pour les patients à haut risque cardiovasculaire.

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DESERTIFICATION PHARMACEUTIQUE

France : Le Sénat a adopté une proposition de loi pour préserver l’accès aux pharmacies dans les zones rurales Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:53
France : Le Sénat a adopté une proposition de loi pour préserver l’accès aux pharmacies dans les zones rurales

La sénatrice RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) des Hautes-Pyrénées, Maryse Carrère, a proposé une mesure visant à enrayer la diminution du nombre de pharmacies rurales, qui a chuté de 10% depuis 2012. Son objectif est de maintenir le maillage existant et de lutter contre l'émergence de déserts pharmaceutiques.

 

Selon le rapport (lien) de la sénatrice Guylène Pantel, consultable sur le site du Sénat, la France a perdu plus de 1.800 pharmacies entre 2012 et 2022, soit une baisse de plus de 8%, tandis que la population augmentait de 3,7% sur la même période. Cette diminution a entraîné une réduction significative du nombre de pharmacies par habitant, passant de 34 pharmacies pour 100.000 habitants en 2012 à 30 pour 100.000 habitants dix ans plus tard.

 

Le rapport souligne également l'inégalité dans la répartition des pharmacies sur le territoire, avec environ un tiers d'entre elles situées dans des communes de moins de 5.000 habitants. Le nord-ouest du pays, y compris l'Île-de-France, est particulièrement mal desservi, avec de nombreux départements ayant moins de 28 pharmacies pour 100.000 habitants.

 

Malgré la mise en place de dispositifs législatifs, tels que les antennes d'officines et le dispositif des territoires fragiles, aucun de ces dispositifs n'a été appliqué, ce qui a poussé le Sénat à adopter une proposition de loi contraignant le gouvernement à agir.

 

Un amendement controversé autorisant l'ouverture de pharmacies dans les communes de moins de 2.500 habitants a été voté en séance publique, suscitant des réactions mitigées parmi les sénateurs. Certains ont exprimé des inquiétudes quant à son efficacité, tandis que d'autres ont soutenu qu'il était nécessaire pour garantir un accès équitable aux services de santé.

 

La proposition de loi devra désormais être examinée par l'Assemblée nationale, où ses ambitions pourraient être revues à la baisse avant son éventuelle adoption.

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Pollen

Le pollen peut être révélé par la présence d’antihistaminique dans les eaux usées Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:47
Le pollen peut être révélé par la présence d’antihistaminique dans les eaux usées

La présence de pollen peut désormais être détectée indirectement grâce à la présence de certains médicaments dans les eaux usées. En effet, des chercheurs de l'Université de Zurich ont observé une augmentation significative de la concentration d'antihistaminiques dans les égouts peu de temps après des périodes de pollinisation intense. Selon Peter Schmid-Grendelmeier, chercheur à l'Université de Zurich, ces médicaments se retrouvent dans les eaux usées principalement par le biais de l'urine des individus qui les consomment. Les résultats de cette étude, menée en partenariat avec l'Institut suisse de recherche sur l'eau (Eawag), n'ont pas encore été officiellement publiés.

 

En outre, cette recherche met en lumière un contraste significatif entre les zones urbaines et rurales en ce qui concerne les allergies au pollen.

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Autres articles

Eaux usées : l’UE adopte de nouvelles normes

Pour mieux gérer le traitement des eaux urbaines usées, l'Union européenne a adopté une politique basée sur le principe du «pollueur-payeur». Cette décision, soutenue par une majorité écrasante de députés européens (481 voix pour, 79 contre et 26 abstentions), impose des normes plus strictes aux industriels de la pharmacie et des cosmétiques, considérés comme les principaux contributeurs aux micropolluants présents dans les stations d'épuration. Le Parlement européen a entériné un accord conclu en janvier, obligeant les agglomérations de 1000 habitants et plus à éliminer les matières organiques biodégradables dans les eaux usées avant leur rejet dans l'environnement.   Les stations d'épuration des agglomérations de plus de 150.000 habitants devront garantir d'ici 2039 l'élimination de l'azote et du phosphore, puis d'ici 2045 un large spectre de micropolluants. Les stations plus petites seront également concernées dès 2045 sous certaines conditions. Le texte renforce la surveillance des virus, des polluants chimiques et des microplastiques.   Une nouveauté majeure de cette politique est le principe du «pollueur-payeur», imposant à l'industrie pharmaceutique et cosmétique une responsabilité financière étendue, couvrant 80% des coûts supplémentaires de modernisation et de traitement pour l'élimination des micropolluants. Les 20% restants seront financés nationalement pour éviter une pression excessive sur les prix des médicaments et garantir leur accessibilité. Le texte fixe également des objectifs ambitieux de neutralité énergétique d'ici 2045 pour les stations d'épuration, avec une augmentation progressive de l'utilisation des énergies renouvelables. De plus, il encourage la réutilisation des eaux usées traitées, notamment dans les zones confrontées à des stress hydriques.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:42
Repurposing : les médicaments matures n’ont pas dit leur dernier mot !

Le repurposing ou réutilisation d'anciens médicaments éprouvés pour de nouvelles indications thérapeutiques émerge comme une voie prometteuse dans l'innovation médicale. Ces médicaments dont les brevets ont expiré pourraient constituer une réponse à divers défis médicaux contemporains.   Tout d'abord, ces anciens remèdes pourraient offrir une alternative sérieuse pour pallier les pénuries de médicaments qui entravent l'accès aux soins. De plus, leur utilisation pourrait s'avérer cruciale dans la lutte contre les pandémies qui ont révélé les limites d’une économie mondialisée. Enfin, ces médicaments peuvent également être une lueur d'espoir pour les patients atteints de maladies rares, confrontés à des traitements onéreux et souvent inabordables.   Le repositionnement de médicaments vise à découvrir de nouvelles indications pour des médicaments déjà approuvés ou en phase expérimentale. En faisant de la sorte, on évite les essais cliniques pour évaluer l’innocuité. Cette approche optimise les ressources et accélère le processus de mise sur le marché. Cependant, il reste essentiel de prouver par des essais cliniques l’efficacité de ces médicaments dans les nouvelles indications identifiées.   Outre cet avantage, le repurposing, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie de «champion sous-estimé de l'innovation durable», permet de réaliser des économies supplémentaires en tirant parti des chaînes de production existantes. Le repositionnement de médicaments n'est pas nouveau. L'aspirine, initialement conçue comme un anti-inflammatoire, est désormais largement utilisée pour prévenir les récidives d'infarctus du myocarde et d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). De même, le minoxidil, développé comme antihypertenseur vasodilatateur dans les années 1960, est utilisé comme traitement de la calvitie androgénique. Le kétoconazole, antifongique et inhibiteur de la synthèse du cortisol qui a été retiré du marché en raison de sa toxicité hépatique, a été réintroduit dans la pratique clinique pour traiter la maladie de Cushing. Cependant, toutes les réutilisations de médicaments ne sont pas des réussites. L'exemple le plus récent est celui de l'hydroxychloroquine, un antipaludéen qui a été proposé comme traitement potentiel contre la Covid-19, mais dont l'efficacité n'a toujours pas été démontrée par les essais cliniques probants. Souvent, ces nouvelles indications sont découvertes de manière fortuite par les médecins dans leur pratique quotidienne. Malheureusement, les laboratoires pharmaceutiques sont rarement intéressés par ces anciens médicaments, dont la rentabilité n'est pas garantie. En conclusion, bien que le repurposing ne puisse remplacer la recherche traditionnelle, il offre néanmoins une opportunité précieuse qui ouvre de nouveaux horizons et offre un espoir renouvelé pour de nombreux patients à travers le monde.

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:25
Un antidiabétique pourrait réduire les symptômes de la maladie de Parkinson

Deux médecins français ont dévoilé les résultats d’une étude qui a révélé que le lixisénatide, un médicament utilisé dans la prise en charge du diabète, pourrait ralentir la progression des symptômes moteurs chez les patients au stade précoce de la maladie de Parkinson.   Pour les quelque 175.000 patients touchés par la maladie de Parkinson en France, cette annonce leur donne de l’espoir d’autant plus que les molécules existantes ont montré leurs limites. Les chercheurs, Olivier Rascol du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse et Wassilios Meissner du CHU de Bordeaux, ont co-dirigé cette étude dont les résultats ont été publiés, le 3 avril 2024, dans le prestigieux «New England Journal of Medicine».     Contrairement aux traitements existants, tels que la lévodopa, qui ne font que masquer les symptômes, le lixisénatide semble s'attaquer à la racine du problème en freinant la neuro-dégénérescence, processus sous-jacent à la maladie de Parkinson. Comme l'explique Rascol, la lévodopa remplace simplement la dopamine manquante, sans empêcher la mort prématurée des neurones producteurs de cette substance.   La piste qui a conduit à cette percée médicale a été suggérée par une observation épidémiologique intrigante : les diabétiques semblaient avoir un risque accru de développer la maladie de Parkinson. De plus, les patients diabétiques prenant des agonistes du GLP-1, dont fait partie le lixisénatide, présentaient un risque moindre de développer Parkinson. Des observations post-mortem sur des cerveaux de patients ont également révélé des anomalies moléculaires liées à l'insuline, confirmant le lien entre ces deux affections.   Les résultats de l'essai clinique sont aussi prometteurs qu'encourageants. Menée sur 156 patients âgés de 40 à 75 ans au début de leur maladie, l'étude a montré que ceux recevant du lixisénatide n'ont pas vu leurs symptômes moteurs s'aggraver, contrairement au groupe témoin ayant reçu un placebo. Bien que le traitement ait montré des effets secondaires, notamment des troubles digestifs chez 40% des patients, la réduction de la dose n'a pas compromis son efficacité neuro-protectrice.   Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux horizons thérapeutiques dans la lutte contre la maladie de Parkinson. Les chercheurs prévoient désormais de conduire des essais à plus grande échelle pour consolider ces résultats préliminaires.   En agissant sur la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de simplement traiter les symptômes, le lixisénatide offre un espoir tangible à des millions de personnes dans le monde entier vivant avec la maladie de Parkinson.  

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:22
Johnson & Johnson s’apprête à s’offrir Shockwave Medical

Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) a annoncé son intention d'acquérir la société californienne de dispositifs médicaux, Shockwave Medical, pour la somme impressionnante de 13,1 milliards de dollars. Cette acquisition stratégique vise à consolider la position de J&J dans le domaine de la cardiologie, comme l'ont révélé les deux entreprises dans un communiqué conjoint publié vendredi dernier.   J&J, qui est un acteur majeur dans la production de médicaments et de dispositifs médicaux, prévoit d'acquérir la totalité des actions de Shockwave, accédant ainsi à sa technologie innovante de traitement des maladies artérielles. Cette opération d'achat devrait être finalisée d'ici la mi-2024, marquant ainsi une étape significative dans la stratégie de croissance de J&J dans le domaine de la santé cardiovasculaire.   Dans un contexte où les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité dans le monde selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), J&J voit cette acquisition comme un moyen de renforcer sa présence dans le domaine des interventions cardiovasculaires. La technologie développée par Shockwave vise spécifiquement les maladies coronariennes entraînant des lésions artérielles calcifiées, offrant un traitement mini-invasif via un cathéter pour restaurer la circulation sanguine.   En plus de sa technologie de traitement des maladies coronariennes, Shockwave a également développé un produit pour le soulagement des symptômes de l'angine réfractaire, actuellement en cours d'essais cliniques aux États-Unis. Ce produit a déjà reçu l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, offrant ainsi un potentiel supplémentaire pour étendre l'impact de J&J sur le marché mondial de la cardiologie. Cette acquisition s'inscrit dans la lignée des précédents investissements de J&J dans le secteur de la santé cardiovasculaire. En 2022, le groupe avait déjà acquis le fabricant d'appareils cardiaques Abiomed pour plus de 16 milliards de dollars. Sur le marché boursier, cette annonce a été accueillie avec un intérêt certain. Avant l'ouverture de la Bourse de New York vendredi, le titre de J&J avait enregistré une légère augmentation de 0,3%, atteignant 153 dollars, tandis que celui de Shockwave s'était apprécié de 1,6%, atteignant 325,2 dollars.

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:16
Seribox fait appel à l’IA pour simplifier l’approvisionnement en médicament

Dans une initiative novatrice visant à rendre l'achat de médicaments plus accessible aux populations, de jeunes entrepreneurs ont développé Seribox, une solution d'e-santé révolutionnaire. Remportant le premier Prix lors de l'édition 2023 de l'Orange Summer Challenge, cette création du Groupe Sily utilise l'intelligence artificielle et l'Internet des objets pour faciliter l'achat de médicaments dans les langues locales.   Dirigé par Youssouf Djafara Diallo, le Groupe Sily a présenté Seribox lors d’une compétition organisée par l'opérateur télécoms Orange qui a rassemblé des étudiants de diverses universités de 15 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Seribox agit comme un distributeur de médicaments accessible depuis un smartphone, offrant la possibilité de passer des commandes dans la langue locale de son choix, comme le soussou ou le peulh, parlées en Guinée.   Le processus d'achat est simple : en appuyant sur un bouton micro sur l'application, l'utilisateur peut passer commande en langue locale. Le système confirme la commande en répétant le nom du médicament et son prix, puis transfère automatiquement la commande dans le panier. Après validation par l'utilisateur, le paiement s'effectue via l'application Orange Money, avec un code QR généré pour régler la facture.   Cependant, Seribox ne dispense pas de médicaments nécessitant une ordonnance médicale. Les médecins doivent préalablement s'authentifier sur une plateforme dédiée pour prescrire des ordonnances utilisables sur Seribox, avec une limite de quatre médicaments par ordonnance. Une fois la prescription effectuée, un code QR est généré, que l'utilisateur peut utiliser pour passer sa commande. Il est également possible d'annuler une commande en envoyant une note vocale au dispositif. Cette approche innovante offre une solution pratique et accessible pour l'achat de médicaments, mettant l'accent sur l'inclusion linguistique et la commodité pour les utilisateurs. Seribox représente ainsi une avancée majeure dans le domaine de la santé numérique en Guinée, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités pour une meilleure accessibilité aux soins de santé.

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:14
Scandale sanitaire au Japon : Compléments alimentaires associés à cinq décès et plus de cent hospitalisations

Le secteur pharmaceutique japonais est secoué par un scandale sanitaire majeur lié à certains compléments alimentaires produits par Kobayashi Pharmaceutical, qui ont été associés à cinq décès présumés et à plus de cent hospitalisations dans le pays. Cette affaire a suscité des inquiétudes croissantes quant à la sécurité des produits de santé disponibles sur le marché.   Kobayashi Pharmaceutical a annoncé lors d'une conférence de presse le vendredi 29 mars qu'elle enquêtait sur un cinquième décès potentiellement lié à certains de ses compléments alimentaires anticholestérol contenant de la levure de riz rouge. Cette levure est au cœur de la controverse, avec des liens présumés entre sa consommation et des problèmes de santé graves, notamment des cas d'insuffisance rénale chez les patients.   Le nombre de personnes hospitalisées dans le cadre de cette affaire a atteint 114, selon les informations fournies par le groupe pharmaceutique. Des cas d'effets indésirables ont également été signalés à l'extérieur du Japon, notamment à Taïwan, où une hospitalisation potentiellement liée aux mêmes compléments alimentaires a été rapportée.   Face à cette crise, le président de Kobayashi Pharmaceutical, Akihiro Kobayashi, a présenté ses excuses publiques, exprimant des regrets quant à la communication tardive de l'entreprise sur le sujet. Bien que le premier signalement par un médecin remonte au 15 janvier, l'entreprise n'a pris des mesures concrètes qu'à la fin de la semaine dernière, en lançant un rappel de trois gammes de produits incriminés.   Les autorités de santé japonaises et Kobayashi Pharmaceutical travaillent activement pour déterminer la substance spécifique dans la levure de riz rouge responsable des effets indésirables graves observés chez les consommateurs. En attendant, l'entreprise s'est engagée à indemniser les personnes affectées par des effets secondaires ou des hospitalisations après avoir consommé ses produits.   Outre les compléments alimentaires fabriqués par Kobayashi Pharmaceutical, l'entreprise a également fourni sa levure de riz rouge à d'autres sociétés au Japon et à Taïwan. En réponse, de nombreuses entreprises ont procédé à des rappels de leurs propres produits contenant cette levure, par mesure de précaution, y compris des produits tels que du saké pétillant, de l'assaisonnement pour salade et de la pâte de soja fermentée (miso).   Ce scandale souligne l'importance cruciale d'une réglementation rigoureuse et d'un suivi constant des produits de santé, ainsi que de la transparence des entreprises pharmaceutiques pour assurer la sécurité et la confiance des consommateurs.

Abderrahim Derraji - 01 avril 2024 08:35
L'essor de la e-santé au Maroc : Le Livre Blanc ouvre la voie

Le Maroc s'engage résolument dans la transformation numérique de son système de santé et la présentation du Livre Blanc sur la «Digitalisation et le partage des données de santé au Maroc : Réalités, opportunités et enjeux» à Rabat le 29 mars 2024 constituent une étape importante dans le déploiement de la e-santé au Royaume. Fruit d'une collaboration entre le Centre d'innovation en e-santé (CleS) de l'Université Mohammed V de Rabat, des experts associés et des acteurs clés du secteur, ce document explore les potentialités et les défis liés à la digitalisation de la santé. En effet, ce livre de 73 pages met en exergue les possibilités qu’offre la e-santé pour améliorer la prise en charge des patients grâce à un meilleur partage des données médicales et à la télémédecine, promouvoir la qualité des soins par l'utilisation d'outils d'analyse de données et d'intelligence artificielle, et optimiser les ressources en réduisant les coûts administratifs et en rationalisant la gestion des stocks de médicaments. La réussite de la transformation numérique du système de santé marocain ne peut être garantie sans une mobilisation sans faille de tous les intervenants. Le ministère de la Santé et de la protection sociale aura la charge de définir la stratégie nationale et de mobiliser les ressources nécessaires. Les professionnels de santé doivent s'approprier les outils numériques et adopter de nouvelles pratiques.   Quant aux citoyens, il est primordial de les sensibiliser aux avantages de la e-santé et d’œuvrer pour qu’ils acceptent le partage de leurs données médicales.     Le développement de la e-santé nécessite des investissements conséquents en infrastructures numériques et en formation des professionnels, la mise en place d'une gouvernance efficace des données de santé, d'un cadre réglementaire et éthique solide et d'une protection rigoureuse de la vie privée est également essentielle. Pour conclure, ce deuxième Livre Blanc sur la digitalisation et le partage des données de santé au Maroc ouvre la voie à une transformation prometteuse du système de santé. En s'attaquant aux défis et en mobilisant les acteurs, le Maroc peut tirer pleinement parti de la e-santé pour améliorer la santé et le bien-être de ses citoyens.

Abderrahim Derraji - 01 avril 2024 08:06
Swissmedic met en garde contre le «Lemon Bottle», un médicament pour maigrir non autorisé

Dans un communiqué du 27 mars 2024, Swissmedic, l'autorité de surveillance des produits thérapeutiques en Suisse, a mis en garde contre un produit injectable pour maigrir appelé «Lemon Bottle». Largement promu sur les réseaux sociaux, ce produit n'a pas obtenu d'Autorisation de mise sur le marché (AMM) en Suisse et son utilisation peut représenter un risque pour la santé.   Après avoir analysé des échantillons de «Lemon Bottle», Swissmedic indique que sa composition varie d’un échantillon à un autre, pire, les échantillons ne contiennent aucun des ingrédients indiqués sur l'emballage.   Le «Lemon Bottle» est considéré comme un médicament en raison de sa composition et de son mode d'administration par injection sous-cutanée. En tant que tel, il ne peut pas être commercialisé sans obtenir une AMM, autorisation qui ne peut être délivrée que par Swissmedic. De plus, la qualité des ingrédients de la préparation n'étant pas contrôlée, son utilisation peut représenter des risques pour la santé.   Swissmedic rappelle que tout produit administré par voie sous-cutanée rentre dans la catégorie des médicaments soumis à autorisation et ne peut de ce fait pas être commercialisé en tant que produit cosmétique.

Abderrahim Derraji - 01 avril 2024 08:02
Advicenne : la FDA accorde le statut de «médicament orphelin» à un traitement de la cystinurie

Advicenne, une société pharmaceutique spécialisée dans les maladies rénales rares, a annoncé, le 25 mars 2024, que la Food and Drug Administration (FDA) a accordé à son médicament ADV7103 la désignation de médicament orphelin pour le traitement de la cystinurie.   La cystinurie est une maladie génétique qui affecte environ 30.000 personnes aux États-Unis. Elle se caractérise par une accumulation de cystine, un acide aminé, dans les reins et la vessie, ce qui peut entraîner la formation de calculs rénaux douloureux et d'autres complications graves.   ADV7103 est une combinaison fixe innovante de citrate de potassium et de bicarbonate de potassium à libération prolongée. Ce médicament contribue à l’alcalinisation des urines, ce qui constitue un élément clé du traitement de cette maladie.   La désignation de «médicament orphelin» par la FDA est une étape cruciale pour Advicenne qui aura, entre autres, des droits de commercialisation exclusifs pendant sept ans après l'approbation, des incitations fiscales et des subventions pour les essais cliniques, ainsi qu'un examen prioritaire de la demande d'autorisation de mise sur le marché. Didier Laurens, directeur général d'Advicenne, a déclaré : «L'obtention de la désignation de “médicament orphelin” pour ADV7103 aux États-Unis est une formidable nouvelle pour Advicenne et pour les patients souffrant de cystinurie. Cette désignation représente une étape majeure dans le développement de notre médicament et nous permettra d'accélérer sa mise sur le marché américain».   Ce médicament prometteur offre un nouvel espoir aux patients qui ont besoin de traitements plus efficaces et plus simples pour cette maladie rare.

Abderrahim Derraji - 01 avril 2024 07:58
Progestatifs et méningiomes : une nouvelle étude confirme les risques avec certains progestatifs

Le Groupement d'intérêt scientifique en épidémiologie des produits de santé ANSM-Cnam (Epi-Phare) a publié une vaste étude de pharmaco-épidémiologie dans le «British Medical Journal» (BMJ) au sujet du risque de méningiomes intracrâniens associé à l'utilisation de progestatifs. Cette étude a conduit à des recommandations importantes pour l'utilisation et le suivi des personnes qui doivent être traitées par ces médicaments.   Au total, 18.061 femmes âgées de 45 à 74 ans (en moyenne 58 ans) et opérées d’un méningiome entre 2009 et 2018 en France ont été incluses dans l’étude, appariées avec 90.305 femmes témoins. L'étude révèle que :   • L'utilisation prolongée (un an ou plus) de médrogestone (Colprone) est associée à un risque 3,5 fois plus élevé de méningiome nécessitant une intervention chirurgicale par rapport aux témoins. • L'utilisation prolongée de l'acétate de médroxyprogestérone injectable (Depo Provera) est associée à un risque multiplié par 5,6. Le risque est multiplié par 2 lors des expositions prolongées à la promégestone (Surgestone), qui n’est plus commercialisée depuis 2020 en France. • L’étude n’a pas montré de risque de méningiome pour une utilisation de moins d'un an de ces trois progestatifs et en l’absence d’exposition préalable aux trois progestatifs cyprotérone, nomégestrol et chlormadinon. • Les expositions à la progestérone par voies orale/intra-vaginale ou percutanée (Utrogestan et génériques) et à la dydrogestérone (Duphaston) n’ont pas été associées significativement à un sur-risque de chirurgie de méningiome intracrânien. Les résultats pour les DIU au lévonorgestrel (stérilets hormonaux Mirena, Donasert, Kyleena et Jaydess), un contraceptif largement utilisé, sont très rassurants et en faveur de l’absence de risque de méningiome. • Aucun enseignement n'a pu être tiré concernant le diénogest (Visanne et génériques) ou l'hydroxyprogestérone, les données de remboursement étant insuffisantes. L'étude souligne l'importance d'une utilisation prudente des progestatifs à risque de méningiome. Les femmes utilisant ces médicaments doivent être informées des risques et des alternatives disponibles. Elles doivent également être suivies régulièrement par un médecin. Des recherches complémentaires nécessaires Des études complémentaires sont nécessaires pour : • Mieux comprendre les risques liés au diénogest (Visanne et génériques). • Évaluer les risques dans les pays où l'acétate de médroxyprogestérone injectable est largement utilisé comme contraceptif. En conclusion, cette étude confirme que certains progestatifs peuvent augmenter le risque de méningiomes intracrâniens. Il est important que les femmes et les professionnels de santé soient informés de ces risques afin de prendre des décisions éclairées concernant l'utilisation de ces médicaments.  

Abderrahim Derraji - 01 avril 2024 07:38