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COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Faut-il bannir les compléments alimentaires ? Abderrahim DERRAJI - 10 mai 2024 18:58
Faut-il bannir les compléments alimentaires ?

L'émission «Avec ou sans parure», diffusée mercredi dernier, avait pour thème «Compléments alimentaires : le Maroc gagnerait à renforcer sa production locale». Les invités d'Asmae Souitat ont souligné l'intérêt croissant suscité par ces produits de santé mal connus et souvent assimilés à tort aux médicaments. Ils ont également insisté sur la nécessité d'encourager la production locale de compléments alimentaires (CA).

 

Les CA sont définis par la circulaire conjointe n° 834 du 14 novembre 2023 des ministères de la Santé et de l'Agriculture comme étant «des denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal, de maintenir un apport adéquat en nutriments ou de soutenir des fonctions physiologiques spécifiques. Ils constituent une source concentrée de nutriments et d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné, commercialisés sous forme pré-dosée (pilules, comprimés, gélules, liquides sous forme de doses mesurées)».

 

Cependant, et comme le précise la circulaire n° 834, «les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments et, en tant que tels, ils ne peuvent exercer une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. Par conséquent, leur utilisation n'est pas destinée à traiter ou prévenir des maladies chez l'Homme ou à modifier les fonctions physiologiques».

 

Bien que ces produits soient devenus monnaie courante dans la vie quotidienne de nombreuses personnes, leur sécurité suscite des interrogations légitimes. Les CA sont nécessaires pour combler des carences avérées, notamment chez les végétaliens qui ont souvent un déficit en vitamine B12. De plus, certains CA, lorsqu'ils sont de qualité et utilisés à bon escient, peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé. La vitamine C, par exemple, est connue pour renforcer le système immunitaire, tandis que le magnésium peut contribuer à la réduction du stress et à l'amélioration du sommeil.

 

Toutefois, il est crucial de ne pas succomber aux promesses du marketing agressif et aux fausses allégations. La consommation de compléments alimentaires ne doit jamais remplacer une alimentation saine et équilibrée. Un apport excessif en certains nutriments peut même nuire à la santé. De plus, la qualité des compléments alimentaires est très variable. Certains produits peuvent contenir des contaminants ou des substances qui ne figurent pas sur la composition déclarée lors de l’enregistrement. Il est donc primordial de choisir des CA de marques reconnues et enregistrées auprès du ministère de la Santé, et de s'assurer de leur provenance.

 

Les utilisateurs des CA ne doivent jamais oublier que ces produits ne sont pas anodins. Un surdosage provoqué par un cumul de produits ou des interactions avec des médicaments peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé. L'avis d'un professionnel de santé et le respect des conseils d'utilisation doivent être de mise, particulièrement quand il s'agit de femmes enceintes et allaitantes, d'enfants et d'adolescents, ainsi que de personnes sous traitement médical.

 

En réponse à la question : «Faut-il bannir les compléments alimentaires?», bienévidemment, la réponse est négative puisqu’ils peuvent constituer des alliés de choix pour la santé des personnes qui en ont besoin à condition qu'ils soient utilisés de manière éclairée et responsable. Quant à leur production, stockage et distribution, ils doivent être effectués dans le respect des bonnes pratiques. La vente doit également être associée à des conseils d'utilisation afin d’éviter toute consommation inappropriée.

 

Enfin, qui mieux qu'un pharmacien ayant bénéficié d’une formation solide sur les CA peut garantir leur sécurité, leur traçabilité et la vigilance de leur utilisation ?

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Overdose de drogue et de la violence

États-Unis : Près de 100.000 enfants ont perdu un parent à cause d'une overdose de drogue ou de la violence par arme à feu en 2020 Abderrahim DERRAJI - 10 mai 2024 18:54
États-Unis : Près de 100.000 enfants ont perdu un parent à cause d'une overdose de drogue ou de la violence par arme à feu en 2020

Les décès dus à des surdoses de drogue et à des blessures par arme à feu ont atteint des niveaux records aux États-Unis ces dernières années, mettant ainsi en lumière un «double fardeau» pour les enfants, qui sont confrontés à un risque accru de perdre leurs parents et de mourir eux-mêmes. Selon une nouvelle étude publiée dans le «Journal de l'Association médicale américaine» (JAMA), plus de 1 million d'enfants ont perdu un parent à cause d'une overdose de drogue ou de la violence par arme à feu au cours des deux dernières décennies. Pour estimer l'ampleur de ces décès, les chercheurs ont analysé les données fédérales sur la mortalité, la fécondité et la démographie de la population.

 

L'âge moyen des personnes décédées d'une overdose de drogue ou d'une blessure par arme à feu aux États-Unis est d'environ 42 ans, un âge auquel les gens ont généralement des enfants jeunes ou adolescents. Les données montrent que les décès par overdose de drogue sont les plus courants et augmentent le plus rapidement chez les personnes dans la trentaine et la quarantaine, avec une augmentation significative des pertes parentales dues aux overdoses de drogue. De même, le nombre d'enfants ayant perdu un parent à cause de la violence par arme à feu a augmenté de manière significative, en particulier parmi les jeunes Noirs, en raison d'un taux disproportionné de décès par arme à feu parmi les pères noirs.

 

La perte d'un parent peut avoir des effets négatifs sur la santé, l'éducation et le bien-être des enfants, à la fois à court et à long terme. Cependant, les décès liés à la drogue ou aux armes à feu sont souvent moins discutés ouvertement, ce qui peut rendre plus difficile pour les enfants d'obtenir le soutien dont ils ont besoin pour faire face à leur deuil. Les enfants sont environ trois fois plus susceptibles de perdre un père à cause d'une overdose de drogue ou de la violence par arme à feu que de perdre une mère, ce qui souligne les disparités dans le fardeau de la perte parentale.

 

Pour remédier à ce problème, les auteurs de l'étude soulignent la nécessité de prioriser la prévention des overdoses de drogue et de la violence par arme à feu, en particulier parmi les groupes marginalisés. En outre, ils soulignent l'importance de reconnaître et de dresser la liste des effets néfastes de ces pertes sur la santé et le bien-être des enfants, en fournissant un soutien adéquat et en favorisant des discussions ouvertes et franches sur ces sujets.

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MALADIE D'ALZHEIMER

Maladie d’Alzheimer : la cause pourrait être infectieuse ! Abderrahim DERRAJI - 10 mai 2024 18:51
Maladie d’Alzheimer : la cause pourrait être infectieuse !

La physiopathologie de la maladie d'Alzheimer (MA) repose principalement sur l'hypothèse amyloïde, où l'accumulation de protéines amyloïdes (Aß) et une surproduction de protéines tau entraînent des dysfonctionnements synaptiques, une inflammation neuronale, des pertes de neurones et des troubles cognitifs. Les facteurs génétiques et le mode de vie ont longtemps été au centre des recherches.

 

Cependant, une nouvelle hypothèse émerge, mettant en avant le rôle des infections dans le développement de la maladie. Cette théorie a été discutée lors d'un symposium virtuel aux États-Unis organisé par le «Duke/UNC Alzheimer’s Disease Research Center» en mai 2023, avec un compte-rendu publié dans Brain, Behavior & Immunity – Health. Selon cette hypothèse, la formation des plaques amyloïdes peut débuter comme un mécanisme de défense contre les agents pathogènes ayant traversé la barrière hémato-méningée. Cela entraîne des anomalies dans la formation des protéines tau, une activation des cellules microgliales et des réactions inflammatoires, aboutissant à une perte neuronale. Bien que ce processus soit un mécanisme de défense défectueux, il aurait été conservé dans l'évolution pour protéger contre les infections cérébrales, qui étaient rares chez les humains vivant jusqu'à un âge avancé.

 

Plusieurs arguments soutiennent l'hypothèse infectieuse : la présence de transposons viraux et microbiens dans des cultures de neurones murins de MA, les liens entre la Covid-19 et des troubles neurologiques ainsi qu'une possible association avec un risque accru de MA, l'augmentation du risque de MA et de déclin cognitif rapide avec les infections à cytomégalovirus chez les adultes, et la probabilité que les vaccins anti-infectieux réduisent le risque de MA en réduisant les mécanismes immunitaires cérébraux. L'âge joue également un rôle, car il affecte les mécanismes de protection immunitaire et le renouvellement cellulaire, augmentant ainsi la probabilité d'infections et de MA. Même la flore intestinale peut être impliquée, car certaines bactéries peuvent déclencher des réactions immunitaires similaires à celles observées dans la MA.

 

Il est important de noter que l'hypothèse infectieuse n'est pas présentée comme le seul mécanisme à l'origine de la MA, mais elle mérite une considération sérieuse. Dans certains cas, l'accumulation de protéines amyloïdes pourrait résulter de processus de défense conservés par l'évolution contre les infections. Ces processus sont variés, et une recherche approfondie est nécessaire pour comprendre pleinement leur rôle dans la MA.

 

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COVID-19

AstraZeneca retire son vaccin anti-Covid dans le monde entier Abderrahim DERRAJI - 10 mai 2024 18:49
AstraZeneca retire son vaccin anti-Covid dans le monde entier

La société pharmaceutique AstraZeneca a annoncé qu’elle retire du marché son vaccin anti-Covid-19 en raison d'une diminution de la demande, attribuée à la disponibilité de nouveaux vaccins ciblant les nouveaux variants du virus. Cette décision fait suite au retrait volontaire de l'autorisation de mise sur le marché de l'Union européenne en mars, et à un avis de l'Agence européenne des médicaments interdisant l'utilisation du vaccin. AstraZeneca affirme que cette décision est motivée par l'existence de nouveaux vaccins mieux adaptés aux variants actuels. D’après AstraZeneca, les 3 milliards de doses sorties de ses chaînes ont sauvé plus de 6,5 millions de vies.

 

Plusieurs pays, dont l'Australie, ont arrêté la fourniture du vaccin en raison de la disponibilité de nouveaux vaccins. AstraZeneca a également changé le nom de son vaccin en Vaxzevria en 2021. Ce vaccin était administré en deux doses et utilisé par certains pays comme dose de rappel. Il utilise un adénovirus modifié pour produire une protéine du Sars-CoV-2, ne contenant pas le virus lui-même. Malgré son efficacité globale, il présentait un risque rare, mais grave de thrombose avec thrombocytopénie. La professeure Catherine Bennett de l'Université Deakin en Australie a souligné le rôle crucial du vaccin dans la lutte contre la Covid-19, surtout au début de la pandémie. Cependant, avec l'émergence de nouveaux variants, les nouveaux vaccins sont mieux adaptés.

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Registre des groupes hybrides

L'ANSM crée le Registre des groupes hybrides Abderrahim DERRAJI - 05 mai 2024 10:13
L'ANSM crée le Registre des groupes hybrides

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM – France) a annoncé, le 22 avril 2024, la création du Registre des groupes hybrides, une initiative qui a pour finalité d’encadrer la substitution en pharmacie de certains médicaments. L’ANSM indique également que ce registre ne comportera dans un premier temps que les classes de médicaments destinés à traiter les maladies obstructives des voies respiratoires (administrés sous forme inhalée) conformément à l’arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des classes de médicaments pouvant faire l'objet de groupes inscrits au registre des groupes hybrides.

 

Le registre des groupes hybrides recense les médicaments contenant le même principe actif que leur médicament de référence, mais contrairement aux médicaments génériques, les médicaments hybrides diffèrent par d'autres caractéristiques, comme la forme galénique, le dosage ou la voie d'administration. Un médicament hybride peut ne pas être considéré comme un médicament générique s’il n’a pas fait l’objet d’une étude de bioéquivalence.

 

L'objectif de la mise en place de ce Registre est de sécuriser la substitution en pharmacie, en permettant aux pharmaciens de substituer un médicament de référence par un médicament hybride du même groupe, sous réserve de l'accord du prescripteur et en l'absence d'opposition de sa part. Cette mesure met à la disposition des patients des alternatives thérapeutiques et contribue à une meilleure maîtrise des dépenses de santé.

 

Malgré les avancées observées en matière de substitution dans la plupart des pays, la question de la substitution d’un princeps par son générique n’est toujours pas d’actualité au Maroc. En effet, les pharmaciens marocains ne sont toujours pas autorisés à pratiquer la substitution, même en cas de rupture de stock. Cette situation pénalise à la fois les patients, qui n'ont pas accès à des alternatives thérapeutiques disponibles et plus abordables, et les pharmaciens, qui voient leur activité fragilisée par l'accumulation de stocks de médicaments.

 

Pour conclure, la création de groupes de génériques et d’hybrides en France est un atout indéniable pour encadrer la substitution des princeps par des génériques ou par des médicaments hybrides. Cette substitution est nécessaire pour proposer des alternatives thérapeutiques aux malades, réduire les dépenses en médicaments et éviter des charges et des tracasseries supplémentaires au pharmacien.

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Autres articles

L'ICOH 2024 : Marrakech, épicentre mondial de la santé au travail

Le 34e Congrès international de santé au travail (ICOH 2024) s'est clôturé à Marrakech après six jours d'échanges passionnants et de partage de connaissances.   Cet événement, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été salué comme un jalon crucial dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail à l'échelle mondiale.   Réunissant plus de 1.500 participants venus du monde entier, l'ICOH 2024 a été le théâtre d'un dialogue productif entre professionnels, chercheurs, académiciens, décideurs politiques et représentants d'organisations internationales. Pendant une semaine, le Palais des Congrès de Marrakech a été le lieu de débats animés, marquant ainsi une avancée significative vers la promotion d'un environnement de travail plus sûr et plus sain pour tous.   Cette édition restera dans les mémoires comme celle de l'inclusion et de la diversité, avec un nombre record de plus de 321 présentations provenant du continent africain, dont plus de la moitié du Maroc lui-même. Cela témoigne de l'engagement de toute une région à contribuer activement à l'avancement des connaissances dans ce domaine.   Outre les présentations scientifiques, l'ICOH 2024 a constitué une occasion idoine pour la collaboration et l'échange d'idées à travers une exposition exceptionnelle, des symposiums, des ateliers et des réunions. Les participants ont pu découvrir les dernières innovations, tisser des liens précieux et forger des partenariats stratégiques qui perdureront bien au-delà de ce conclave. Un moment fort de cette édition a été le Forum Politique Mondial, mettant en lumière les défis pressants liés à la santé et à la sécurité au travail dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les échanges d'expériences et les stratégies partagées lors de ce forum promettent de booster des actions concrètes visant à protéger la santé des travailleurs dans un monde en perpétuelle évolution.   Le Pr Abdeljalil El Kholti, président de l'ICOH 2024, a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont rendu cette réalisation possible. Alors que se referme ce chapitre, il a exprimé son optimisme pour l'avenir, espérant que les échanges et les collaborations initiés lors de l'ICOH 2024 continueront d'inspirer des actions concrètes pour garantir un avenir où la santé et la sécurité au travail sont une réalité pour tous. La présence de cet événement à Marrakech, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, témoigne de l'importance croissante accordée à ces questions vitales à l'échelle mondiale. Le prochain ICOH aura lieu en 2027 à Mumbai et celui de 2030 à Rome.

Abderrahim DERRAJI - 05 mai 2024 10:11
Québec : Gratuité du vaccin contre le zona pour les 75 ans et plus au Québec

Le gouvernement du Québec a décidé d'élargir l'accès gratuit au vaccin contre le zona aux personnes âgées de 75 ans et plus à partir du 1er mai, sachant que les sujets âgés de 80 ans et plus bénéficiaient déjà de la gratuité de ce vaccin. Ce vaccin sera désormais disponible sans frais dans les points de service locaux et les pharmacies.   Chaque année, le Québec enregistre environ 27.000 cas de zona, entraînant 600 hospitalisations et 10 décès.   Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Plan santé visant à renforcer les mesures préventives. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, souligne l'importance de cette expansion pour la santé publique et la réduction de la pression sur le système de santé. La ministre des Aînés, Sonia Bélanger, appuie cette démarche en soulignant son impact positif sur la santé globale de la population.   Cette décision fait suite à l'engagement financier du gouvernement québécois, qui a alloué 125 millions de dollars pour rendre gratuite la vaccination contre le zona d'ici cinq ans.  

Abderrahim DERRAJI - 05 mai 2024 10:10
L’action d’Amgen bandit après avoir dévoilé les résultats de son médicament MariTide

Le leader mondial de l'industrie des biotechnologies médicales, Amgen, a annoncé des résultats provisoires prometteurs pour son médicament expérimental contre l'obésité, MariTide. Son action a bondi de 14,2% suite à cette annonce, tandis que les actions de ses concurrents Eli Lilly et Novo Nordisk ont chuté.   MariTide est un médicament injectable qui bloque l'activité d'une hormone intestinale impliquée dans le stockage des graisses et la régulation du métabolisme.   Amgen est confiant dans le profil différencié de MariTide et pense que son traitement répondra à d'importants besoins médicaux non satisfaits.   La société n'a pas fourni de détails sur les données actuelles, mais a indiqué qu'elle prévoyait de lancer une étude de phase avancée dans le courant de l'année.   Les analystes sont optimistes quant au potentiel de MariTide, mais certains ont souligné le manque de données concernant la production et l'innocuité de ce médicament expérimental.   L'action d'Amgen a augmenté de 21% au cours des 12 derniers mois, mais a moins bien performé que celles d’Eli Lilly et Novo Nordisk, qui ont augmenté d'environ 75% et 54%, respectivement.Le leader mondial de l'industrie des biotechnologies médicales, Amgen, a annoncé des résultats provisoires prometteurs pour son médicament expérimental contre l'obésité, MariTide. Son action a bondi de 14,2% suite à cette annonce, tandis que les actions de ses concurrents Eli Lilly et Novo Nordisk ont chuté.   MariTide est un médicament injectable qui bloque l'activité d'une hormone intestinale impliquée dans le stockage des graisses et la régulation du métabolisme.   Amgen est confiant dans le profil différencié de MariTide et pense que son traitement répondra à d'importants besoins médicaux non satisfaits.   La société n'a pas fourni de détails sur les données actuelles, mais a indiqué qu'elle prévoyait de lancer une étude de phase avancée dans le courant de l'année.   Les analystes sont optimistes quant au potentiel de MariTide, mais certains ont souligné le manque de données concernant la production et l'innocuité de ce médicament expérimental.   L'action d'Amgen a augmenté de 21% au cours des 12 derniers mois, mais a moins bien performé que celles d’Eli Lilly et Novo Nordisk, qui ont augmenté d'environ 75% et 54%, respectivement.

Abderrahim DERRAJI - 05 mai 2024 10:00
Le vaccin contre le papillomavirus est sûr selon l’ANSM !

Dans le cadre de la campagne de vaccination qui se poursuit dans les collèges français contre les HPV avec le vaccin Gardasil 9, une surveillance renforcée a été mise en place. Un rapport d'analyse détaillée des cas de pharmacovigilance après l’administration de la première dose a été publié, montrant l'absence de signal de sécurité concernant ce vaccin. Les effets notifiés étaient principalement des effets post-vaccinaux connus et non graves.   L’administration de la deuxième dose suit son cours et la surveillance post-vaccination est de mise. Cette surveillance permet de prévenir, entre autres, les blessures liées à des malaises pouvant survenir lors de l’administration du vaccin. Les données disponibles actuellement confirment la sécurité et l'efficacité des vaccins HPV après plus de 15 ans d'utilisation et 300 millions de doses administrées à travers le monde. Depuis octobre 2023, 46 cas d'effets indésirables ont été signalés suite à la vaccination dans les collèges, principalement chez des garçons d'environ 12 ans. L'analyse de ces cas montre qu'ils sont principalement des effets post-vaccinaux connus et non graves. Généralement, il s’agit de réactions au site d'injection, des céphalées, des sensations de vertige, des troubles gastro-intestinaux, de la fièvre ou de la fatigue. Aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié pendant cette période, indiquant que le vaccin demeure sûr. La surveillance renforcée se poursuit avec une vigilance particulière sur les effets indésirables graves et inattendus. Un deuxième rapport sera publié après la seconde phase de vaccination scolaire, tandis que les chiffres clés de la vaccination sont mis à jour mensuellement.

Abderrahim DERRAJI - 30 avril 2024 10:08
Polluants éternels : des ennemis sournois !

Depuis quelques années, l'expression «polluants éternels» revient de plus en plus souvent dans les médias et les discussions scientifiques. Ces polluants, également connus sous le nom de PFAS (per et polyfluoroalkyl substances), suscitent l'inquiétude des scientifiques et de différentes organisations. La dernière action en date a eu lieu aux Pays-Bas, où onze organisations ont déposé une plainte contre le gouvernement néerlandais concernant les effets préjudiciables des PFAS. Ces polluants éternels, qui résistent à la dégradation et persistent dans l'environnement, sont accusés de nuire à la santé et à l'écosystème. Les plaignants reprochent au gouvernement néerlandais de ne pas avoir pris les mesures qui s'imposent afin de limiter les dommages pouvant être causés par ces substances. Ils lui demandent, par ailleurs, la reconnaissance de sa responsabilité dans la pollution par les PFAS et une enquête sanitaire nationale. Le gouvernement a donc trois mois pour répondre aux exigences des plaignants, faute de quoi un procès aura lieu. Les Pays-Bas ne sont pas la seule nation où les polluants éternels sont pointés du doigt. La France adopte une loi pour interdire les PFAS dans les cosmétiques, textiles et produits de fart d'ici 2026, et dans tous les textiles d'ici 2030. Le Parlement européen interdit les PFAS dans les emballages alimentaires. Quant aux États-Unis, ils classent les PFAS PFOA et PFOS comme dangereux et fixent des limites dans l'eau potable. Les scientifiques appellent à la prudence face à ces substances, soulignant la complexité de mesurer leurs effets cumulés. Ces polluants, souvent issus de produits chimiques industriels ou de déchets, comprennent les PCB (polychlorobiphényles), les pesticides organochlorés, les retardateurs de flamme bromés, etc. Leur capacité à persister dans l'environnement et à s'accumuler dans les tissus vivants, y compris ceux des êtres humains, les rend particulièrement dangereux. Les polluants éternels sont associés à plusieurs problèmes de santé, notamment les troubles du développement, les maladies respiratoires, les troubles neurologiques, les cancers et les perturbations hormonales. Leurs effets nocifs peuvent se manifester dès la petite enfance et se poursuivre tout au long de la vie, amplifiés par l'exposition continue à des niveaux souvent indétectables, mais dangereux. L'inquiétude est d'autant plus grande que ces substances toxiques ne connaissent pas de frontières. Elles se propagent à travers les océans, contaminent les sols et s'infiltrent dans la chaîne alimentaire mondiale. Ainsi, même les populations éloignées des sources de pollution directe ne sont pas à l'abri de leurs effets délétères. Face à cette menace persistante, il est impératif que les gouvernements, les entreprises et la société civile unissent leurs efforts pour élaborer des stratégies de prévention et de gestion efficaces. Cela implique d'abord de limiter la production et l'utilisation de ces substances toxiques en faveur d'alternatives plus sûres et durables. Des mesures strictes de réglementation et de surveillance sont également nécessaires pour contrôler leur dispersion et réduire leur impact sur la santé humaine et environnementale. De plus, il est primordial d'investir dans la recherche et le développement de technologies de dépollution innovantes pour nettoyer les sites contaminés et réduire la charge de ces polluants dans l'environnement. L'éducation et la sensibilisation du public jouent également un rôle essentiel en encourageant des comportements individuels et collectifs plus respectueux de l'environnement.   Pour conclure, la lutte contre les polluants éternels est un défi majeur pour la santé et la durabilité de notre planète. En reconnaissant les méfaits de ces substances toxiques sur la santé humaine, en œuvrant pour en réduire leur impact et en prenant des mesures audacieuses et concertées, nous pouvons espérer un avenir plus sain et plus sûr pour notre planète et pour les générations à venir.

Abderrahim DERRAJI - 28 avril 2024 20:13
Mohammedia : dès lundi 29 avril, il n’y aura plus de pharmacie de garde après minuit !

Le Syndicat des pharmaciens de Mohammedia (SPM) a adressé une circulaire à ses membres, le 23 avril 2024, annonçant la suspension de la garde de nuit. Cette circulaire informe les pharmaciens de la ville que les résolutions adoptées lors des Assemblées générales extraordinaires des 20 décembre 2023 et 5 mars 2024 entreront en vigueur dès le lundi 29 avril 2024.   À partir de cette date, le SPM précise qu'il n'y aura plus de pharmacies ouvertes après minuit, sachant que les pharmacies de garde de jour ferment à minuit.   La circulaire souligne également la possibilité de futures actions de protestation, telles que des sit-in, des fermetures d'une journée, même des grèves. Elle insiste également sur le fait que ces moyens de contestation sont protégés par la constitution et «qu'aucune réquisition ne peut avoir lieu».   Cette action de protestation, tant attendue par les pharmaciens de Mohammedia, fait suite à une période d'anarchie inédite. En effet, malgré les multiples efforts du Syndicat et des pharmaciens, certains pharmaciens pratiquent des horaires à leur convenance, motivés uniquement par les gains supplémentaires qu'ils peuvent réaliser aux dépens de leurs voisins et des pharmacies de garde. En agissant de la sorte, ces pharmaciens font fi de l’horaire officiel défini par le gouverneur de Mohammedia après consultation du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens du Sud et des conséquences néfastes de leur comportement irresponsable et anti-confraternel sur l'organisation des gardes et l’approvisionnement en médicament des citoyens.    Cette décision a été officiellement notifiée aux autorités locales, avec un courrier déposé au bureau d'ordre de la préfecture de Mohammedia, ainsi qu'une communication formelle remise par un huissier de justice au pachalik de la même ville.   Sans une intervention urgente des autorités, des horaires incompatibles avec l'exercice personnel de la pharmacie et avec la législation du travail risquent de se généraliser. Les principaux perdants seront, une fois de plus, les pharmaciens respectueux de la loi qui vont être obligés de travailler plus pour maintenir leur chiffre d’affaires et les citoyens qui risquent d’être privés de leurs traitements, particulièrement de minuit à 8 heures, tranche d’horaire non rentable qui présente peu d’intérêt pour les adeptes des horaires à la carte !

Abderrahim DERRAJI - 28 avril 2024 20:07
Deux études révèlent l'efficacité du Beyfortus®

Le Beyfortus® dont le principe actif est le nirsevimab est un médicament préventif contre la bronchiolite. Il est destiné aux nourrissons vivant leur première saison d'exposition au virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la maladie.   Deux études françaises menées par l'Institut Pasteur et Santé publique France ont évalué l'efficacité de ce nouveau traitement. Les résultats ont montré qu'il est efficace dans la prévention des cas graves et la réduction des hospitalisations chez les nourrissons. L'efficacité du nirsevimab contre les cas graves est estimée entre 76 et 81% pour les nourrissons admis en réanimation. Quant à son impact sur les hospitalisations, selon ces deux études, ce traitement a permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024. En France, plus de 250.000 bébés ont été immunisés avec le nirsevimab en maternité depuis le lancement d'une importante campagne le 15 septembre 2023.   Les résultats de ces études confirment l'efficacité du du nirsevimab  dans la prévention de la bronchiolite chez les nourrissons.   Le Beyfortus est administré par injection intramusculaire unique aux nourrissons de moins de 6 mois. Il est généralement bien toléré. Les effets secondaires les plus fréquents sont des réactions au site d'injection, telles que des rougeurs, des douleurs et des gonflements.   Le Beyfortus n'est toutefois pas un vaccin. Il ne prévient pas l'infection par le VRS, mais il aide à réduire la gravité de la maladie.  

Abderrahim DERRAJI - 28 avril 2024 20:04
Pas de lien de causalité entre la prise d’analogues du GLP-1 et des idées ou actes suicidaires

Le Comité de pharmacovigilance de l'Agence européenne des médicaments (PRAC) a examiné les données disponibles sur les analogues du GLP-1, utilisés pour traiter le diabète de type 2 et, dans certains cas, l'obésité.   Malgré des notifications d'idées suicidaires et d'automutilation, aucune corrélation causale n'a été établie entre ces médicaments et ces effets indésirables. Le PRAC a analysé diverses études, y compris une étude pharmaco-épidémiologique récente et une étude de l'EMA (Agence européenne du médicament) basée sur des dossiers médicaux électroniques, mais n'a trouvé aucune preuve de lien direct.   En conséquence, aucune mise à jour des notices et des recommandations de ces médicaments n'est recommandée.   Les titulaires d'autorisation de mise sur le marché de ces médicaments continueront de surveiller de près ces événements, y compris toute nouvelle publication, dans le cadre de leurs activités de pharmacovigilance et rapporteront toute nouvelle preuve sur cette question dans leurs rapports périodiques de sécurité.   En France, les médicaments concernés sont : Ozempic®, Trulicity®, Victoza®, Saxenda®, Byetta® et Xultophy®.

Abderrahim DERRAJI - 28 avril 2024 20:02
Casablanca abritera le week-end prochain la 10ème édition de ParaExpo

Suite au succès de la 9ème édition de son salon PARAEXPO en 2023, Mikou Event organise la 10ème édition de cet événement les samedi 27 et dimanche 28 avril 2024 à l'hôtel Hyatt Regency à Casablanca. Ce salon, axé sur la parapharmacie, le paramédical, le bien-être et la dermo-cosmétique, représentera une occasion idéale pour les échanges B2B entre les participants et leurs fournisseurs.

Abderrahim Derraji - 22 avril 2024 19:19
Pharmaciens français et pharmaciens marocains : Un même combat !

Le 30 mai prochain, les officines françaises fermeront leurs portes pour une journée de mobilisation nationale à l'appel de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Cette action coup-de-poing vise à alerter le gouvernement sur les graves difficultés auxquelles est confrontée la profession et à exiger des mesures concrètes pour la sauver. À l'origine de ce ras-le-bol : un plan d'économies de 10 milliards d'euros pour l'année 2024, annoncé par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. Ce plan, qui prévoit notamment une baisse des marges sur certains médicaments, menace de fragiliser encore plus une profession déjà à bout de souffle. En effet, depuis 2022, les pharmaciens d'officine n'ont bénéficié d'aucune revalorisation économique de l'assurance maladie, contrairement à d'autres professions du secteur. Cette situation, conjuguée à l'augmentation constante des charges et aux pénuries récurrentes de médicaments, met en péril la viabilité même des officines. Les conséquences de ces difficultés se font déjà ressentir sur les patients. Les pharmaciens, débordés par les tâches administratives et la recherche de solutions alternatives aux pénuries, ont de moins en moins de temps à consacrer à l'accompagnement et au conseil de leurs patients. Face à cette situation alarmante, l'USPO appelle à une mobilisation massive de la profession. Le 30 mai, les officines fermeront leurs portes pour une journée, afin de montrer leur détermination et de faire pression sur le gouvernement. En plus de cette action coup-de-poing, l'USPO a également déposé un préavis de grève et a appelé à l'union de tous les syndicats départementaux et régionaux. De nombreux syndicats, dont la FSPF et l'USPO, ont déjà répondu à cet appel, notamment en PACA, Corse, Occitanie, Lorraine, Drôme, Ardèche, Pas-de-Calais et Nord. L'USPO exige du gouvernement des mesures concrètes pour sauver la pharmacie d'officine, notamment une revalorisation économique immédiate pour compenser les pertes subies, une augmentation des marges sur certains médicaments essentiels, un renforcement de la transparence des données sur les stocks de médicaments et des mesures contraignantes pour obliger les laboratoires à «libérer les stocks» et à lutter contre les pénuries. La mobilisation du 30 mai n'est que la première étape d'une lutte déterminée pour sauver une profession en danger. L'USPO appelle tous les pharmaciens et les patients à se mobiliser pour que leurs voix soient entendues. On ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec le Maroc, pays où la dérégulation du secteur, l'entrée en vigueur du décret de fixation des prix des médicaments en 2014 sans mesures compensatoires et les lobbys exercés par d'autres intervenants ont plongé la pharmacie dans une crise sans précédent. En mai 2023 déjà, les pharmaciens marocains avaient exprimé leur colère lors d'une mobilisation exceptionnelle. Un an plus tard, la situation n'a fait que s'aggraver, et les promesses de l’administration n'ont toujours pas été concrétisées en mesures palpables pour sauver la profession. Face à ces défis communs, les pharmaciens français et marocains n’ont d’autres choix que de poursuivre leur mobilisation pour défendre leur profession. Le sort de la pharmacie en France et au Maroc est en jeu. Il est crucial que les gouvernements prennent la mesure de la gravité de la situation et mettent en place des solutions pérennes pour sauver cette profession essentielle au système de santé.

Abderrahim Derraji - 21 avril 2024 22:03